 Après deux projets à Piteşti, dans un collège des Beaux Arts, qui mêlaient cirque, théâtre, musique live, arts plastiques (fabrication des décors et des affiches) et confection de costumes, on apprend une semaine avant le départ de la troisième édition, que cette année, se n’est pas possible. Merci l’organisation et la communication roumaine.
Soit, puisque Piteşti ne veut pas de nous, se seront les enfants de Reşita qui subiront nos extravagances artistiques. L’équipe est formée, 7 personnes, chacun son rôle, récupération de divers matériaux bien pratiques à la construction d’un petit spectacle total, et « on the road again ». Cette fois nous nous mettons d’accord sur un travail autour de la marionnette humaine, une équipe de théâtreux qui manipuleraient des automates circus qui prendraient vie dans l’atelier. Genre pleins de Pinocchios qui font du fil d’équilibre, de la boule géante, du monocycle et des échasses, et qui jonglent avec tous se qui leur passent sous la main. Les ateliers s’organisent, les répétitions se mettent en place, première générale publique pour un hospice de personnes âgées et un peu de « fous », un affichage massif dans toute la ville et on peut se produire en plein centre ville. L’intérêt, cette fois, est de permettre à tous ces enfants, à majorité roms, de se montrer au public du centre. En effet, à Reşita, comme dans une bonne partie des villes roumaines, les « exclus » habitent souvent en périphérie, dans des petits quartiers surpeuplés, et ils n’ont pas souvent la possibilité de venir se balader au centre ville. Il faut voir l’effervescence produite lors de l’affichage, ou les enfants courent dans tous les sens, font les vitrines et en profitent pour une visite touristique, alors que c’est leur ville. L’unique représentation se passe plutôt bien, devant un public curieux et surpris. Petit goûter d’adieux. Échanges de cadeaux. Embrassades. Sourires dans les rétroviseurs du camion. Piteşti tant pis, Reşita hourra !!!
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